Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier, plus communément appelées SCPI, sont des sociétés de gestion qui collectent des fonds auprès d’investisseurs pour acquérir et gérer un patrimoine immobilier. Elles offrent une opportunité d’investissement accessible et flexible, avec un niveau de risque modéré. Une petite tempête s’est levée ces dernières semaines, sans pour autant entamer leur crédit sur le long terme.
Les SCPI sont un moyen pratique pour les particuliers d’investir dans l’immobilier sans avoir à gérer directement la propriété. En effet, en achetant des parts d’une SCPI, ils deviennent copropriétaire d’un parc immobilier diversifié, qui peut inclure des immeubles résidentiels, commerciaux ou professionnels, en France ou à l’étranger.
Un des atouts majeurs des SCPI est leur rentabilité. En effet, le rendement des SCPI, bien que variable, est généralement attractif, oscillant entre 4,5% et 7% en fonction du type de SCPI et du marché immobilier. Du moins ces dernières années. D’où leur succès auprès des Français. Concrètement, ce rendement provient des loyers perçus par la SCPI qui sont ensuite redistribués aux associés sous forme de dividendes.
Par ailleurs, les SCPI présentent un avantage non négligeable en termes de mutualisation des risques. En investissant dans une SCPI, l’investisseur bénéficie d’un portefeuille diversifié d’actifs immobiliers. Ainsi, si un locataire ne paie pas son loyer ou si un bien est vacant, l’impact sur vos revenus est dilué.
Il faut cependant être conscient des risques inhérents à cet investissement. Comme tout placement immobilier, les SCPI sont soumises aux fluctuations du marché immobilier. Et c’est ce que l’observe ces derniers mois.
De plus, la liquidité des parts de SCPI n’est pas garantie. En effet, la revente des parts dépend de l’existence d’acquéreurs potentiels.
Enfin, la gestion des biens immobiliers est déléguée à une société de gestion qui prélève des frais, impactant ainsi le rendement net perçu par l’investisseur.
La crise de l’immobilier n’épargne plus les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI), qui ont vu une baisse significative de la collecte nette, chutant de 23% en un an au premier semestre.
Amundi, acteur majeur du secteur, vient de revoir à la baisse les prix des parts de trois de ses SCPI, ce qui pourrait provoquer une vente en masse par des investisseurs cherchant à éviter une perte de valeur, risquant ainsi une crise de liquidité. Parallèlement, davantage d’épargnants revendent leurs parts, avec une progression notable des échanges sur le marché secondaire des parts de SCPI.
Malgré ces défis, le marché des SCPI reste en croissance, la capitalisation totale atteignant 93,5 milliards d’euros.
Plusieurs grands gestionnaires devraient suivre l’exemple d’Amundi et réduire les tarifs des parts de leurs SCPI. Toutefois, ces réductions de prix pourraient représenter une opportunité pour les nouveaux investisseurs, améliorant potentiellement le rendement des SCPI. N’oublions pas que le marché des SCPI a déjà traversé plusieurs crises et survécu, et que le secteur pourrait se redresser de la même manière cette fois-ci.
Toutefois, mieux vaut faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine pour établir une stratégie d’investissement adaptée à sa situation!